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La vie, soi et les autres
6 février 2019

Gilets jaunes, est-il plus important d'avoir raison ou d'être heureux ?

Depuis quelques années je n'ai plus la télé, je ne veux plus regarder les infos, je ne lis plus la presse. J'ai un smartphone, un ordi portable, une connexion internet, je sors, je me déplace...Bref, je suis quand même au courant de certaines choses. Je regarde beaucoup Arte mais pas trop les sujets d'actuallité parce que je m'irrite vite !! Hahaha.

Donc je sais que depuis le mois de novembre, un mouvement de dénonciation, de manifestation, de protestation, voire de proposition perdure en France sous la bannière "Gilets jaunes". 

Alors des choses à dire, j'en ai pleins et d'un point de vue purement humain j'ai envie de dire, moi ce qui me frappe le plus c'est la robotisation émotionnelle.

J'appelle ça ainsi parce que souvent j'ai constaté que des films de science-fiction abordait des fiction d'avenir où l'humain serait dépossédé de ses émotions. Or, la caractéristique émotionnelle de l'humain reste un des fondements de toutes nos sociétés qu'elles soient avancées technologiquement ou non.

Pour moi l'émotion ce n'est pas que le gnangnan. L'émotion c'est aussi quand on se sent valorisé, fort, reconnu, puissant, respecté, honnoré, etc.

Croire que l'on n'est pas dans l'émotionnel lorsqu'on se sent troublé par une question de position sociale c'est comme croire que toute la société de consommation et de gouvernance ne se sert pas de tous ces aspects pour exercer une pression sur nous.

En effet, certaines personnes ne se rendent pas compte du pouvoir qu'elles ont et pour ma part, j'observe une situation de fait où beaucoup d'entre nous se retrouvent dépossédés de leurs moyens, de leurs ressources par la cause de leurs propres choix. Je considère que la dépossession de nos moyens n'est pas la cause de notre malheur mais l'effet de l'ignorance qu'on se porte à soi-même.

Pour autant, est-ce la responsabilité des élites, des financiers, des commerçants, des prestataires de service etc, de palier à notre ignorance, à notre naïveté, à notre besoin de reconnaissance, à notre besoin d'estime etc. ??

Dans un certain sens, je pense qu'entre êtres humains cela devrait en effet être naturel d'être bienveillant envers son prochain. Dans un autre sens, je pense tout autrement. 

Je pose la question "est-il plus important d'avoir raison ou d'être heureux ?".

Avoir raison est quelque chose qui pour moi est super super super important et pourtant ! Pourtant, j'en suis arrivée à ne plus du tout en faire une priorité lorsque je communique. Chercher la validation d'autrui c'est une manière de se déposséder de son pouvoir personnel. Lorsqu'on est persuadé d'avoir raison, on n'a pas besoin que l'autre le reconnaisse. Chacun est libre. 

Être heureux, être heureuse. Pour certains, certaines c'est un concept abstrait et pour d'autres, il est plus précis. Il semble que ce concept n'est pas toujours existé peut-être que ce n'est même qu'un mirage, un rêve. A chacun, chacune de sonder à l'intérieur de soi si ce concept de bonheur, ce concept de vivre heureux/heureuse évoque quelque chose et si c'est important.

Souvent, nous avons tendance à d'abord commencer à se demander si c'est possible pour nous. Si ce n'est pas possible, pourquoi y penser ?!

A mon sens, c'est un peu pareil que pour le concept d'avoir raison. Si on ne peut pas avoir raison pourquoi essayer... ???

Est-ce que je prétends que les personnes qui se consacrent au mouvement "Gilets Jaunes" ne sont pas heureuses ou n'ont pas raison ?

Pour moi, la question n'est pas là, mais dans un sens, si on se plaint c'est qu'on n'est pas heureux. Et oui certaines personnes diront "moi dans ma famille et dans ma tête tout va bien mais ça suffit de se faire prendre pour des cons". "Ok mais donc le sentiment que tu as de te faire prendre pour un con te fait donc ne pas te sentir heureux ?".

Donc pour moi la question c'est plutôt "pourquoi des personnes croient-elles encore que c'est en se tournant vers le haut qu'ils vivront la vie qu'ils ont envie de vivre ?"

La vie qu'on veut vivre elle est en nous. Tout ce qu'on veut c'est vivre en se sentant léger. On veut vivre en se sentant rempli d'une sensation de bien-être. On veut sentir que rien d'inconfortable ne viendra troubler cet état d'être. Ouais ok, mais est-ce que c'est à la vie de nous nourrir ou est-ce à nous de nourrir la vie ?!?

Si notre état de bien-être intérieur dépend de ce qui nous environne, alors nous ne sommes pas libres. Est-ce que liberté est synonyme de bonheur ? Je ne crois pas. Je crois qu'on puisse être libre et malheureux et même qu'on puisse être heureux et prisonnier. C'est simplement à chacun et chacune de vivre l'expérience de qui il/elle est, de qu'elle manière nous nous définisons ?

Quel concept as-tu de toi-même ? 

Oui en France, il y a plein de choses à reconsidérer, à remanier, à refondre. Oui, oui, oui, je pense que la pression fiscale est beaucoup trop lourde. Oui, oui, oui je pense que les élites politiques ne savent pas ce que c'est que de recevoir 500, 1000, 1500, même 5 000 euros par mois et de devoir payer tout leur train de vie avec.

Actuellement au RSA après m'être faite licenciée en mars 2017 et je n'ai franchement pas envie de retourner dans le système de la dépendance salariale mais comment faire pour survivre avec si peu d'argent ? Nos élites savent très bien que notre situation est inconfortable. Bien évidemment, que pour la plupart, leur plus grande hantise est de se retrouver à notre place. Ce n'est simplement pas acceptable selon la conception qu'elles ont d'elles-mêmes et elles font presque tout ce qui leur est possible pour que ça devienne un acquis.

Bien évidemment que recevoir "malgré la qualité de votre profil, nous ne donnerons pas suite à votre candidature" ça ne les fait pas rêver ni pour les personnes qu'elles veulent voir réussir. Et puis leur "réussir sa vie" à eux c'est quoi ? Est-ce que les riches sont heureux ? Est-ce que les élites semblent heureuses avec leurs chauffeurs, leurs voyages, leurs repas gastronomiques etc. ?

Le fait est que nos élites, politiques notamment, jouent le jeu de la partition de la conscience que nous avons de nous-mêmes. Nous la masse. Le peuple. La population. La populasse. Les autres. Les "sans-dent".

Nous prétendons avoir besoin de tellement de choses pour pouvoir vivre heureux...! Ça tombe bien ! Elles ont plein de choses à nous vendre pour y arriver.

A chaque fois que nous obtenons quelque chose, nous avons peur de le perdre. Nous luttons contre l'évolution, persuadés qu'elle sera destructrice pour ce qu'on veut s'attacher à considérer être des acquis.

Moi j'ai envie de dire, les riches ils vivent leur vie, ils s'adaptent, voire créent des situations et les exploitent. 

Combien de personnes s'en plaignent alors qu'à leur place elles feraient exactement la même chose ?... si ce n'est d'une manière encore plus extrème... Les privilèges ! On adore ça en France. On dit qu'on veut juste une goutte mais on est beaucoup plus assoiffé que ça, mais ça c'est intime, privé, ça ne se dit pas, c'est tabou. Nous on préfère diaboliser l'argent à voix haute pour lui donner la dimension d'un sujet tabou alors qu'officieusement il est considéré comme le centre de tout.

J'ai toujours pensé que je pourrais être plus riche qu'il n'y paraît, que je mérite d'être plus riche que je ne le suis. Je vois bien ce qui fait recette. Si j'avais vraiment que l'argent en tête, je saurai comment parvenir à m'enrichir. Tout repose sur la demande, le besoin et l'offre, le service, le produit.

De quoi les gens ont besoin ? De Tout ! Hahaha, de tout mais certains domaines prédominent. L'alimentaire, la pharmacopée, l'hygiène, l'énergie, les technologies de l'image etc. Au départ, certainement que les aspirations ont toujours été économiques mais certainement aussi qu'il y avait une intention louable : améliorer le confort de la vie humaine. Sauf qu'à un certain moment, l'économie a été perçue comme une source de bien-être et de bonheur bien plus heureuse que l'altruisme.

Avec le temps, les élites se sont placées dans des secteurs tellement sûrs qu'ils sont lucratifs sans rien faire et puisqu'ils sont également interdépendants, chaque secteur finance un autre secteur qui leur appartient également.

Ainsi peu importe où se trouve l'argent dans le circuit de circulation, il est en quelque sorte en leur possession. S'il sort de quelque part il va rentrer ailleurs là où c'est également sous leur contrôle.

On peut participer à ce système de plusieurs façons. Au point de vue individuel déjà, on peut vivre dans ce système de manière plus ou moins avertie et consciente afin de mieux discerner les enjeux qui sont les miens de ceux qui ne me concernent pas etc. Être lucide sans pour autant être affecté émotionnellement. "Ah, ils nous prennent pour des cons !".

Peut-être et alors ? Et après ?

Le croire, le penser c'est une chose mais qu'est-ce qu'on en fait ? On demande à l'autre d'arrêter ?

Donc si l'autre n'arrête pas, tout ce qu'on est capable de voir c'est qu'on est pris pour un con ? qu'on n'est pas respecté ? qu'on est humilié ? qu'on est injustement traité ? qu'on est trahi ?! 

A quel moment, dans une telle situation dérangeante et embarassante, on est en mesure d'accepter qu'on peut percevoir la situation d'une façon beaucoup moins déprimante, énervante, humiliante, etc ?! A quel moment, acceptons-nous d'être plus que cette interprétation malveillante ?! 

Les "riches" ne souhaitent pas cesser de s'enrichir. De même que je ne souhaite pas cesser de m'enrichir financièrement et peu de personnes le veulent. Donc sans cesse demander un appauvrissement des riches, c'est stérile. C'est amusant certes, mais ce n'est pas constructif. A quoi bon construire une société où l'objectif est de limiter le montant des sommes que les personnes peuvent recevoir.

C'est totalement régressif comme demande. En même temps, demander des hausses de salaires c'est demander des hausses de prix, alors on demande quoi ?!

Je ne vais pas dire qu'on cesse de demander, voire d'exiger mais je dis qu'en premier lieu, on ferait mieux de se tourner vers soi-même, simplement pour reprendre possession de notre pouvoir personnel. Se tourner vers l'extérieur, c'est se déposséder de son pouvoir. C'est aussi une manière de se déposséder de sa responsabilité, mais l'issue demeure la même, c'est nous qui nous plaignions parce que nous sommes dans la situation où l'on reproche à quelqu'un quelque chose qui ne correspond pas à l'image à laquelle nous 

Nous leur repprochons d'être méchants avec nous qui sommes si gentils. Et que ce passe-t-il lorsqu'un gentil devient riche, il devient méchant ?

Voir qu'il y a un problème et qu'en plus il ne peut être résolu que par l'intervention de quelqu'un d'autre qui refuse d'intervenir c'est frustrant non ?! Peut-être que certains prennent plaisir à ressentir de la frustration et dans quel cas, je vous encourage à continuer mais pour les autres ? Ceux que la frustration contamine d'accablement et de colère ? 

Vous êtes sûrs qu'il n'y aucune solution ? Êtes-vous sûrs que la seule manière de parvenir à la paix sociale est de combattre une poignée d'entre nous qui innovent, offrent du travail des produits et des services auxquels nous n'avions peut-être jamais pensé avant d'en devenir dépendants ?

Depuis que l'humanité existe, combien de combat on permis d'obtenir la paix ? Pourquoi se donner du mal pour récolter du bien si le dicton "on récolte ce que l'on sème" dit vrai ?!

Prennez soin de votre bonheur intérieur, celui qui ne dépend pas des circonstances éphémères que nous vivons chaque jour mais qui dépend de qui vous êtes fondamentalement et de ce que vous choisissez d'en extérioriser. 

 

 

 

 

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Commentaires
La vie, soi et les autres
  • Bien/mal, ok, mais par rapport à ?? Les paradoxes humains, les miens et les vôtres, sont une source intarissable d'illustrations de ce qui fait de nous des sujets d'observation si amusants et si déprimants, si majestueux et si piteux. Comme je le sens !
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