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La vie, soi et les autres
9 février 2019

L'humain d'aujourd'hui et l'humain de demain : entre bonheur et survie

Est-ce que la survie a quelque chose à voir avec le bonheur, est-ce que le bonheur a quelque chose à voir avec la survie ?

Pourquoi nous acharnons-nous à survivre ? Pourquoi le concept de la mort nous fait perdre pied avec la vie ?!

Je pense que l'humain d'aujourd'hui est un humain pris au piège de l'ignorance de sa propre nature tandis que je pense que l'être humain de demain est libéré... de la mort et donc du concept de survie.

Je ne dis pas que l'humain de demain est immortel, je dis qu'il s'est libéré de la mort telle que l'humain d'aujourdhui l'interprète. 

Je demandais précédemment si par nature, tous les êtres humains voire tout l'univers sont liés ensemble par une source commune ? J'ai ma croyance et je ne compte pas l'aborder de la manière dont je la conçois mais plutôt par l'autre sens parce que finalement peut-être que nos désaccords sur l'origine de la vie disparaissent dès lors que nous faisons face au sujet de la mort. 

Ainsi, plutôt que d'aborder une multitude d'idéologies divergentes, il me semble plus simple d'aborder ce sur quoi nous sommes tous d'accord : tout meurt un jour.

Si tout meurt un jour, il s'avère que nous n'en avons pas tous la même perception. Je pense que l'humain d'aujourd'hui conçoit sa vie en fonction de sa mort à venir, alors que l'humain de demain conçoit sa vie en fonction de ce qu'il est : libre.

Que la mort soit envisagée comme la fin de tout ou comme un passage de la fin de quelque chose et le commencement d'autre chose, l'humain d'aujourd'hui conçoit la mort comme quelque chose de tragique. 

Parfois, nous réussissons à la relativiser "il/elle était si malade, il/elle est mieux là où il est", "il/elle méritait de mourir", 'je me sens soulagée que cette personne ne soit plus sur Terre", etc, etc mais pouvons-nier que dans la plupart des cas, l'humain d'aujourd'hui perçoit la mort comme une injustice, comme la privation d'un bonheur éventuel ou avéré ?!

Combien de temps, combien d'énergie et de ressources mettons-nous à éviter la mort, à la prévenir, à l'empêcher d'arriver ?!

Utiliser ce qui vit pour l'empêcher de mourir, mais des fois au nom de la vie, n'avons-nous pas plutôt causé sa mort ?  

Eviter la mort à tout prix... la vie doit passer avant tout. La vie ne passe-t-elle pas avant la mort ? Pourquoi consacrer la vie à éviter la mort ?

Respectons-nous la vie par crainte de la mort ou respectons-nous la vie par amour de la vie ? Si les corps ne mourraient pas, vivrions-nous différemment ? Cesserions-nous d'intoxiquer notre esprit, notre corps et notre environnement, la vie et les autres ? Aurions-nous déjà détruit la planète ? 

Au nom des vies qui se trouvent à sa surface, n'avons-nous pas tendance à provoquer la mort du sol qui nous porte ?

Au stade de l'enfance, défiant l'autorité de mes parents, je leur opposais que je n'avais pas demandé à venir et que maintenant que j'étais là, tout ce qui m'entoure doit me servir, eux y compris. Pourtant si je n'avais pas demandé à venir, alors mes parents non plus n'avaient pas demandé à venir, par contre ils avaient demandé à m'avoir et donc ils devaient l'assumer...

Aujourd'hui, mes croyances ont évolué. Je pense que tous les esprits incarnés dans des corps ont accepté de venir faire l'expérience d'eux-mêmes sur Terre. Je pense que beaucoup d'entre nous prétendent le contraire parce qu'ils ne le sentent pas, parce que ça ne concorde pas avec les croyances qu'ils ont acceptées d'intégrer et sur lesquelles ils fondent l'expression d'eux-mêmes.

C'est un peu comme s'il était plus rassurant de croire que le libre arbitre nous anime à partir de la naissance physique plutôt que préalablement à notre conception. 

Ainsi le corps qui porte notre libre arbitre naît, vit et meurt et le monde en sort transformé. 

Depuis des millénaires, des idéologies foisonnent pour organiser et gérer les vies qui se manifestent à la surface de la Terre. Plus que des idéologies censées nous rassurer sur notre véritable identité et sur la place qui nous reviendrait à chacun, des normes contraignantes pour la liberté individuelle et collective ont pris de la vigueur au point de devenir des vérités absolues et irréfragables. 

Combien de conflits ont été engendrés au nom de la défense et de la protection d'une de ces normes, censées être une vérité absolue, et qui est tellement absolue qu'elle ne s'impose pas d'elle-même, c'est à nous de lui donner vie... ?!?

J'ai tenté de comprendre. Je me suis familiarisée avec certaines théologies, avec certains courants de pensées, j'ai tenté de comprendre l'athéisme et il est vrai que d'une certaine façon, il est difficile de trouver un point de conciliation de toutes les croyances émergées à la surface de la Terre.

Pour moi, ce qui en ressort c'est que toutes croyances contient une part de vrai au moins de manière relative. 

Pour moi la conciliation n'est pas de tomber d'accord sur le contenu de nos croyances mais d'être d'accord sur la vérité d'une croyance elle-même. "Je ne suis pas d'accord avec vous mais je donnerai ma vie pour que vous ayez le droit de le dire". 

Pourquoi une opinion qui diverge de la mienne serait une menace à son encontre ? Suis-je inquiète que mon opinion soit dévalorisée, décrédibilisée ?!

La valeur de mes croyances dépend de la validatin des autres ? du regard qu'ils portent sur ce que je crois et donc ce que je serais... Suis-je mes croyances ?! Mes croyances sont-elles qui je suis ?!

Je pense que l'humain de demain est beaucoup moins dépendant de ses croyances censées être rassurantes et qui se révèlent effrayantes, car s'en détacher, les remettre en question, serait un affront à soi-même et à la valeur que l'on se reconnaît à soi...

Je pense que l'humain de demain est beaucoup moins attaché à obtenir la validation d'autrui quand à ses propres croyances. 

Il n'y a rien de prémonitoire là-dedans. Je trouve même fâcheux que ce ne soit qu'une façon d'être en devenir alors que depuis le 4 août 1789, la déclaration des droits de l'Homme et du citoyen se positionne déjà en ce sens. 230 ans après, qu'en est-il ? Est-ce qu'à titre individuel nous acceptons qu'un autre puisse faire prévaloir ses vérités autant que nous pouvons le faire ?

Est-ce que beaucoup d'entre nous estiment que permettre l'existence de certaines croyances est dangereux ? Combien d'entre nous estiment que la survie et le bonheur sont menacés par des croyances qu'à titre à individuel voire collectif, nous ne reconnaissons pas... ?!

Que dire de ces français qui face à l'immigration, craignent le déclin de la culture française tandis qu'individuellement, ils s'absentent de participer à sa diffusion ?! Combie nde français ne connaissent pas la culture dont ils se revendiquent et qu'ils prétendent défendre ? Qu'est-ce que ce genre de patriotisme de la peur ?! Pourquoi n'est-ce pas par amour de la culture française plutôt que par peur pour elle, que des paroles sont prononcées, que des actes sont commis dont les seuls fondements sont d'être contre afin d'être pour ?!

Personnellement, je pense qu'en effet il n'est pas nécessaire de compter sur les immigrés pour transmettre une culture qu'au mieux ils ont connu à travers les livres, les journaux, la radio, la télé, internet. Personnellement, je ne pense pas que la présence des immigrés en France, empêche les français d'exprimer les valeurs qu'ils représentent et qu'ils ont à coeur de manifester à partir d'eux-mêmes.

Pourquoi certains acceptent de voir les religions, la science, les opinions divergentes comme des menaces de leurs opinions personnelles ?!

Pourquoi certains acceptent de s'empêcher de se sentir bien au nom de la conscience qu'ils ont de la présence de quelque chose qu'il n'aime pas, qu'il ne veut pas voir, ni sentir ?!

Si je n'aime pas les personnes qui ont la peau foncée, ne puis-je pas fonder mon bien-être sur le plaisir que je ressens d'avoir une peau claire ?!

Pourquoi choisir mon état d'être en fonction de mon dégoût plutôt qu'en fonction de mon plaisir ?! Mon plaisir est-il d'avoir du dégoût et de l'exprimer ? Mon plaisir est-il de convaincre cette personne que si elle ne ressent pas de dégoût vis-à-vis de la couleur de la peau de son corps, elle n'est pas normale. Elle est dangereuse. Elle est effrayante. Elle doit disparaître...

Ainsi pour sa propre survie, pour son propre bonheur, un autre droit être privé de sa propre survie, de son propre bonheur. Comment cela est-il censé fonctionné ? Qu'est-ce que cela est censé produire ? Qu'est-ce que cela exprime ?! 

Quelle manifestation souhaitons-nous rendre réelle ? Croyons-nous vraiment que souhaiter à l'autre l'opposé de ce qu'on veut pour soi-même va nous apporter ce que l'on veut pour soi-même ?

Je crois que l'humain d'aujourd'hui le croit, alors que l'humain de demain l'a dépassé. L'humain de demain souhaite à l'autre ce qu'il veut pour lui-même. Il ne lui impose pas sa manière de voir. Il souhaite à l'autre ce que l'autre se souhaite à lui-même. 

Si je vous souhaite ce que vous vous souhaitez à vous-mêmes, je n'exerce pas d'ingérence au sein de votre souveraineté. Si ce que vous vous souhaitez à vous-mêmes c'est de vivre dans un monde où je n'existe pas, vous m'offrez votre pouvoir sans que j'ai eu à le demander ou à le prendre de gré ou de force. Que puis-je faire de ce pouvoir à part vous le rendre afin que vous l'utilisiez pour vous-mêmes ?!

Utiliserez-vous ensuite ce pouvoir pour me supprimer ? Justifierez-vous votre position par le manque de respect dont j'ai fait preuve en en faisant la remarque ? 

Devrais-je culpabiliser ? m'excuser ? vous demander pardon ? 

Si mon amour pour vous est plus vaste que celui que vous avez pour moi, mon amour est-il dangereux ? suis-je dangereuse ? votre manière d'être est-elle dangereuse ?

Si mon amour pour moi est plus vaste que celui que j'ai pour vous, mon amour est-il dangereux ? suis-je dangereuse ? 

Si je préfère vivre heureuse que survivre malheureuse, ma préférence est-elle dangereuse ? suis-je dangereuse ?

Il semble donc que le bonheur ne repose pas sur la survie et que la survie ne repose pas sur le bonheur, qu'ils ne vont pas de pair et que leur conciliation repose sur le choix personnel de cesser de l'empêcher : choisir le lâcher prise.

 

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Commentaires
La vie, soi et les autres
  • Bien/mal, ok, mais par rapport à ?? Les paradoxes humains, les miens et les vôtres, sont une source intarissable d'illustrations de ce qui fait de nous des sujets d'observation si amusants et si déprimants, si majestueux et si piteux. Comme je le sens !
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